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Certification facture électronique : quelles obligations légales en 2024 pour les entreprises ?

Certification facture électronique : quelles obligations légales en 2024 pour les entreprises ?

Certification facture électronique : quelles obligations légales en 2024 pour les entreprises ?

Facturation électronique : un virage obligatoire pour les entreprises dès 2024

La dématérialisation des factures n’est plus un luxe ou une option stratégique : elle devient une obligation réglementaire pour les entreprises françaises. À partir de 2024, un nouveau cadre légal impose progressivement la facturation électronique entre entreprises. Fini les documents papier ou les PDF classiques envoyés par e-mail : place à la e-facture structurée, sécurisée et conforme.

Mais concrètement, que change cette réforme ? Qui est concerné ? Et surtout, comment s’y préparer sans y laisser son ERP ou son comptable ? On rentre dans le détail, sans tourner autour du pot.

Pourquoi cette obligation ? Un objectif fiscal et technologique

Avant d’entrer dans le comment, intéressons-nous au pourquoi.

Le passage à la facturation électronique est une réponse claire à deux grands enjeux :

Avec ces deux objectifs en ligne de mire, la réforme s’appuie sur un calendrier progressif et des obligations précises, que voici.

Qui est concerné par la facturation électronique en 2024 ?

À terme, toutes les entreprises établies en France – quel que soit leur statut (micro-entreprise, PME, ETI, ou grand compte) – devront émettre et recevoir leurs factures de manière électronique, dans le cadre des transactions interentreprises (B2B) assujetties à la TVA.

Mais comme toute réforme ambitieuse, l’État a opté pour une mise en place progressive, afin de ne pas mettre le système sous pression d’un seul coup :

Autrement dit, même si vous êtes une petite structure, vous devez pouvoir recevoir des factures électroniques dès mi-2024. Donc autant anticiper tôt, car la transition ne se fait pas en un clic sur un bouton vert.

Qu’est-ce qu’une facture électronique, réellement ?

Attention à une confusion fréquente : une facture PDF envoyée par mail n’est pas une facture électronique conforme. On parle ici de facture au format structuré, c’est-à-dire un document lisible non seulement par un humain, mais aussi et surtout par un logiciel.

Trois formats sont acceptés dans le cadre légal :

Le format le plus accessible actuellement reste le Factur-X, car il sert aussi bien à l’œil humain qu’à la machine, ce qui facilite la phase de transition pour de nombreuses entreprises encore peu outillées.

Quelles sont les obligations légales exactes ?

À partir de 2024, les entreprises ont deux grandes obligations supplémentaires :

Pour mettre en œuvre tout cela, les entreprises auront deux options :

Dans tous les cas, il ne suffira plus d’envoyer un PDF par mail pour être en conformité. L’entreprise devra transmettre sa facture sous format structuré, la faire valider par une plateforme, puis accepter qu’elle transite vers le client ou l’administration via des protocoles normalisés.

Quels outils pour se mettre en conformité ?

Heureusement, on n’est pas tout seul dans cette aventure réglementaire. De nombreux logiciels de facturation ou ERP proposent déjà une gestion conforme aux exigences de 2024 (ou sont en train de finaliser leur compatibilité).

Voici quelques actions concrètes à engager dès maintenant :

Si vous gérez les devis et factures à la main dans un tableur Excel… il va clairement falloir revoir vos process. Il existe des solutions cloud abordables, comme Axonaut, Sellsy ou Henrri, qui embarquent cette conformité et simplifient la transition.

Quels sont les risques en cas de non-conformité ?

Comme toute norme fiscale, la non-conformité expose à des sanctions.

En cas de non-transmission des factures électroniques ou d’erreurs dans le e-reporting, l’administration peut appliquer des pénalités financières. De plus, vous risquez de ralentir les paiements de vos clients s’ils attendent une facture électronique conforme pour valider votre bon de commande.

Et ce qui devait être un gain de temps peut très vite devenir une source de litiges ou de contentieux administratifs…

Quels avantages tirer de la facturation électronique ?

Heureusement, ce n’est pas que des contraintes. Bien utilisée, la facturation électronique apporte des gains concrets :

En clair, si vous jouez bien vos cartes, cette réforme peut même devenir un levier d’optimisation opérationnelle pour votre entreprise.

Transition 2024 : checklist pour les entreprises

Si vous ne devez retenir qu’une chose, c’est que l’anticipation est la clé. Voici une liste d’actions concrètes à lancer dès aujourd’hui :

Anticiper, c’est éviter de se retrouver en juillet avec des litiges, des refus de paiement ou un redressement fiscal à la clé.

Et maintenant, on fait quoi ?

Si vous dirigez une PME, n’attendez pas janvier 2026 pour vous y mettre. Les outils existent, la réglementation est claire et les pénalités en cas de retard ne feront pas de cadeau.

Et si vous êtes prestataire ou consultant B2B, pensez aussi à prévenir vos clients : vous serez dans l’obligation de leur transmettre vos factures sous un format structuré. Oubliez les PDF plans envoyés à la volée. Le bon vieux modèle Word a fait son temps.

Dernier mot ? Le passage à la facture électronique est un chantier, certes. Mais aussi une porte vers plus de visibilité, de productivité et de rigueur comptable. Et franchement, dans une époque où les marges se jouent souvent à quelques jours de trésorerie, ça vaut le coup de s’y mettre sérieusement.

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